Les consommateurs canadiens paient déjà entre 25 % et 30 % de plus pour leur épicerie depuis le début de la pandémie. À présent, les tarifs américains et les représailles canadiennes feront grimper ces prix encore davantage et rendront les produits essentiels moins abordables et moins accessibles. Les détaillants et les manufacturiers ne souhaitent pas augmenter leurs prix; ils ne peuvent tout simplement pas se le permettre. Quand les prix montent, les gens achètent moins. Une baisse des ventes provoque une baisse de la productivité en distribution et en fabrication, ce qui fait augmenter le coût de production de chaque unité et sabre dans la rentabilité.
Il est irréaliste de s'attendre à ce que les fournisseurs, que ce soit les marques nationales ou les marques maison, puissent absorber ces coûts créés par les tarifs. Les tarifs fonctionnent comme des taxes, au même titre que la TPS et les taxes de vente, et ainsi devraient aussi être indiqués sur les reçus de caisse, comme tous les autres frais imposés par les gouvernements, dont les frais environnementaux et de recyclage, qui sont un des moteurs déterminants de l'inflation des produits de consommation. La transparence inspire la confiance parce qu'elle présente des renseignements clairs pour les consommateurs et uniformes pour les entreprises, surtout les petits fournisseurs et détaillants. Notre industrie a besoin de regagner la confiance des consommateurs. Les tarifs peuvent s'avérer temporaires, mais une fois la confiance des consommateurs perdue, il faut des années pour la retrouver.
L'impact des tarifs est en réalité beaucoup plus complexe que les consommateurs sont amenés à le croire. Plusieurs supposent que le prix des produits américains n'augmentera pas plus que de 25 % et que les produits canadiens ne seront pas touchés, deux suppositions inexactes. Songez qu'un produit fabriqué aux États-Unis à partir de matières premières canadiennes (tarif de 25 %), d'ingrédients mexicains (encore 25 %) et chinois (tarif de 10 %) se voit imposer un tarif additionnel de 25 % à la frontière, ce qui donne à son prix une augmentation totale de 48 % pour le consommateur canadien. Les produits canadiens subissent aussi l'impact des matières premières et de l'emballage qu'ils se procurent directement ou indirectement des États-Unis. Plusieurs fournisseurs approvisionnent à la fois les marchés canadien et américain; quand la demande américaine baisse, les coûts de production de l'approvisionnement canadien augmentent. Le volume est la clé de la survie pour une usine manufacturière; moins on produit d'unités, plus les coûts augmentent.
En tant qu'industrie, nous devons nous Unir et démarrer un secteur manufacturier de produits d'épicerie et de consommation autosuffisant au Canada. Nous devons aussi protéger les usines existantes et leurs emplois tout en favorisant un environnement qui
attire les nouveaux investissements. Faisons du Canada un chef de file de la production domestique. Laissons davantage de #ManufacturiersProduire.
Pour vous renseigner davantage sur comment le secteur manufacturier des produits alimentaires, de santé et de consommation soutient les prix abordables, l'accessibilité et la croissance économique, surtout en ces temps d'inflation et de tarifs, visitez le site oneveryshelf.ca.