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Plus d’options d’autosoins afin de soulager notre système de santé

Plus d’options d’autosoins afin de soulager notre système de santé

Author: Michael Graydon/21 octobre 2022/Categories: Lettres ouvertes

Les Canadiens ont toujours aimé croire qu’ils avaient un des meilleurs systèmes de santé du monde. Les ravages de la COVID ont changé cette perception. Les hôpitaux sont débordés, les médecins de famille se font rares et les travailleurs de la santé, quelque soit leur poste, s’épuisent à la tâche, ce qui crée une véritable crise d’accès aux soins. Maintenant, un nouveau rapport dévoile que nous trainons derrière les autres pays industrialisés parce que le Canada ne s’est pas doté d’une stratégie nationale d’autosoins qui responsabiliserait la population, bénéficierait à la santé de tous et libèrerait des millions de dollars chaque année afin de résoudre la crise de l’accès aux soins. 

L’Organisation mondiale de la santé définit les autosoins comme la capacité des individus à promouvoir leur propre santé, à prévenir les maladies, à maintenir leur santé et à faire face aux maladies et invalidités avec ou sans le soutien d’un travailleur de la santé. Les autosoins impliquent le choix de modes de vie sains, l’auto-surveillance et les tests auto-administrés, la gestion de son propre traitement pour des malaises mineurs comme la toux et le rhume, la prévention ou la gestion des maladies chroniques et l’utilisation responsable de médicaments d’ordonnance ou en vente libre.  

Le Rapport sur l’Indice mondial de préparation aux autosoins, qui pour la première fois englobe le Canada, évalue certains éléments comme le désir du public d’adopter les autosoins, les politiques et initiatives de santé qui favorisent les autosoins, ainsi que la façon dont les produits d’autosoins sont règlementés. Ce rapport souligne que parmi les 20 pays évalués à ce jour, le Canada se trouve parmi les trois premiers en matière de soutien et d’adoption des autosoins par les professionnels de la santé, les patients, les consommateurs et les décideurs politiques. Ce résultat confirme ceux d’un sondage de 2015 qui démontrait que plus des trois-quarts des Canadiens traiteraient un malaise mineur eux-mêmes plutôt que consulter un médecin et ceux d’un sondage de 2020 qui signalait un accord quasi-total à l’effet qu’il nous faut plus d’outils pour prendre soin de nous. 

Là où le Canada perd des plumes sur l’échelle internationale, c’est au moment où le rapport évalue la responsabilisation des consommateurs et des patients à prendre leurs propres décisions en matière de santé et la mesure selon laquelle les décideurs politiques posent des gestes concrets afin de maximiser la valeur des autosoins. 
Le Canada se trouve légèrement sous la moyenne en matière de responsabilisation, principalement parce que les patients n’ont pas accès et ne peuvent gérer leur propre dossier de santé. Bien que le niveau de littératie en santé des Canadiens soit comparable à celui des pays chefs de file, le Canada ne dispose d’aucune stratégie active visant à améliorer ces connaissances au fil du temps. 

Notre pays se trouve également un peu sous la moyenne en matière de politiques de santé sur les autosoins. Le rapport indique que le Canada dissuade les autosoins en accordant un statut hors-taxe aux médicaments d’ordonnance et en permettant qu’ils fassent l’objet d’une réclamation de crédit d’impôt fédéral sans toutefois offrir le même avantage fiscal aux produits d’autosoins. 
Notre véritable faiblesse survient cependant au sujet de la règlementation et des processus gouvernant la création de nouvelles options d’autosoins pour les Canadiens et leurs familles. À ce chapitre, nous chutons bien en deçà de la moyenne et loin derrière des pays comme les États-Unis, l’Australie, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, Singapour et le Mexique. 

Parmi les 10 pays évalués cette année, le Canada est un des trois pires retardataires en matière de disponibilité des produits d’autosoins par l’entremise de canaux variés, comme en étagère ou en ligne. Nous sommes aussi en queue de peloton au chapitre de la reclassification de médicaments d’ordonnance vers la vente libre, parce que de telles autorisations prennent en moyenne plus de deux ans à se faire au Canada. Ce délai est de quatre à dix fois plus long qu’en Grande-Bretagne et plus de deux fois plus long qu’aux États-Unis, en Australie ou en Allemagne. 

D’autres pays ont reconnu qu’augmenter la capacité des individus à gérer leur santé et leur offrir l’information et les outils dont ils ont besoin pour le faire s’avère critique pour la durabilité à long terme de tout système de santé. Le Canada doit en faire de même. 

Une récente étude du Conference Board of Canada démontre que nous pourrions économiser 500 millions de dollars en coûts de médicaments et 250 millions de dollars en consultations médicales annuellement par la simple transition de trois catégories de produits (remèdes contre les brulements d’estomac, médicaments contre la dysfonction érectile et contraceptifs oraux) de médicament d’ordonnance vers la vente libre. Une autre étude suggère que si les personnes aux prises avec des symptômes faibles à modérés de rhume pratiquaient les autosoins au lieu de consulter un médecin, un demi-million de Canadiens de plus pourraient avoir accès à un médecin de famille. 

Heureusement, les Canadiens sont prêts et désireux de pratiquer les autosoins, mais il nous faut plus de soutien de d’action de la part du gouvernement. Le gouvernement fédéral devrait commencer par adopter une Stratégie nationale d’autosoins destinée à aider les Canadiens à mieux prendre soin d’eux-mêmes et veiller à ce qu’ils aient accès à une gamme plus étendue de produits et services d’autosoins au moment où ils en ont besoin. Cette démarche comprend des mesures comme accélérer le développement du Cadre d’autosoins de Santé Canada afin d’améliorer la règlementation des produits d’autosoins et leur accès par les consommateurs, ainsi qu’accorder aux produits d’autosoins approuvés par Santé Canada le même statut fiscal qu’aux médicaments d’ordonnance. 

Nous avons tous un rôle à jouer pour adopter des modes de vie plus sains et veiller à ce que notre système de santé demeure durable pour ceux et celles qui en ont besoin. Les gouvernements devraient nous aider à le faire plutôt que nous mettre des bâtons dans les roues. 
 

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