La recherche démontre que le coût de placement des aliments, boissons et produits de consommation sur les étagères a augmenté de 22 pour cent sur cinq ans

MISSISSAUGA, ON, le 24 avril 2019 – Un nouveau rapport publié par Produits alimentaires et de consommation Canada (PACC) attire l’attention sur les défis croissants à la compétitivité pour la plus importante industrie manufacturière du Canada. L’étude révèle que l’industrie des aliments, boissons et produits de consommation sous-performe en raison d’un grand nombre de défis importants, ce qui pourrait entrainer des pertes d’emploi et une hausse des prix des aliments boissons et produits de consommation pour les Canadiens.

L’industrie des aliments, boissons et produits de consommation est un contributeur important en termes d’emplois au Canada, car elle soutient les agriculteurs et alimente l’économie. Mais au cours des dernières années, sa croissance a fléchi sous le taux global de croissance de l’économie canadienne. Entre 2013 et 2017, les ventes brutes des membres de PACC ont augmenté à un taux annuel moyen de 1,45 pour cent comparativement à 2,12 pour cent pour le PIB canadien réel.

Obstacles à l’innovation

Ce rapport indique que le Canada continue d’être un environnement difficile pour l’innovation et la croissance dans l’industrie des aliments, boissons et produits de consommation. Parmi ses principales conclusions :

• La forte croissance des coûts a dépassé la croissance des ventes, ce qui sape la probabilité d’investissement. Le coût nécessaire à placer un produit en étagère au Canada a augmenté de 22 pour cent entre 2013 et 2017, alors qu’il demeurait le même aux États-Unis.
• Les entreprises du secteur des aliments, boissons et produits de consommation s’attendent à voir cette tendance se maintenir en raison du fort taux de concentration parmi les détaillants, ce qui a un impact négatif sur le coût de placement et de maintien des produits en étagère.
• La plus grande part de l’innovation de produits ne se fait pas au Canada. Quatre-vingt-trois pour cent des produits de marque vendus dans les commerces canadiens n’ont été ni développés, ni fabriqués au pays.
• Comparativement à d’autres secteurs manufacturiers du Canada, les transformateurs d’aliments se retrouvent parmi les derniers en termes d’environnement d’opérations concurrentiel.    
• Sans surprise, la capacité manufacturière est demeurée constante au Canada et le nombre total d’usines a peu ou pas varié.

« Ces défis continus ont un impact négatif sur la durabilité future de notre secteur, déclare Michael Graydon, chef de la direction de PACC. Si on y combine l’imprévisibilité de notre plus important partenaire commercial, les tarifs compensatoires sur notre industrie et les pénuries de main-d’œuvre, je suis préoccupé du fait que les manufacturiers pourraient se tourner vers d’autres marchés pour investir et ainsi menacer les emplois, les communautés rurales et l’économie du Canada. » 

Parmi les autres défis, on retrouve des niveaux sans précédent d’intervention gouvernementale dans la façon dont l’industrie fabrique, vend, emballe et étiquette les produits au pays. « Aucun autre secteur manufacturier au Canada n’est tenu de faire tous ces changements à la fois. Le fardeau règlementaire cumulatif et coûteux semble limiter l’innovation et décourager les entreprises de s’étendre ou d’entrer sur le marché », dit M. Graydon.

Savoir saisir l’occasion

En dépit de ces défis, PACC est optimiste quant aux possibilités exceptionnelles qui existent pour le secteur et a bien hâte de poursuivre sa collaboration avec les gouvernements fédéral et provinciaux afin de surmonter les obstacles à l’innovation et à l’investissement.

« Nous sommes ravis que le gouvernement fédéral ait reconnu l’importance stratégique et le potentiel de notre secteur et qu’il s’engage à faire en sorte que notre industrie soit plus compétitive, dit M. Graydon. Des mesures correctrices sont mises en place, comme des incitatifs destinés à accélérer l’investissement des entreprises, l’engagement envers la réforme règlementaire, les investissements ciblés dans notre industrie et le soutien au développement des compétences. Nous appuyons fortement les Tableaux de la stratégie économique du gouvernement, qui appuient la compétitivité et nous le pressons d’implanter toutes les recommandations du rapport », dit-il.  

L’Étude sur la durabilité et la compétitivité de l’industrie par PACC est fondée sur une tendance vieille de cinq ans chez les membres de PACC qui comptent pour environ 40 pour cent de toutes les ventes d’épicerie au Canada.

Statistiques de l’industrie des aliments, boissons et produits de consommation au Canada :

• L’industrie des aliments, boissons et produits de consommation emploie plus de 300 000 Canadiens
• 16,7 pour cent de tous les emplois manufacturiers du Canada se retrouvent dans l’industrie des aliments, boissons et produits de consommation
• L’industrie des aliments, boissons et produits de consommation contribue annuellement environ 29 milliards $ au PIB canadien
• Les entreprises de l’industrie des aliments, boissons et produits de consommation au Canada achètent 40 pour cent des aliments produits sur nos fermes. Plus de 60 pour cent des produits de l’industrie sont vendus à des Canadiens dans les épiceries et les restaurants du pays
• En 2018, la valeur des exportations d’aliments et de boissons était de 35,8 milliards $ et ces produits étaient expédiés vers 190 pays.

Pour consulter le rapport intégral de PACC, visitez le https://www.fcpc.ca/Industry-Resources/Industry-Sustainability-Competitiveness-Study.

Renseignements aux médias

Anthony Fuchs

anthonyf@fcpc.ca

(416) 510-8088