La semaine dernière, j’ai eu le plaisir d’assister à l’AGA et à la conférence de Protein Industries Canada (PIC). Cet événement marquait une étape significative dans l’évolution du secteur agroalimentaire canadien. En célébrant les réalisations des cinq dernières années et en se tournant vers le prochain chapitre, il apparaît clairement que la modernisation de la règlementation demeure un facteur clé afin de favoriser la croissance et l’innovation au sein de cette importante industrie.
Le premier mandat de PIC s’est conclu par des résultats tangibles pour les efforts investis. Au cours des cinq dernières années, l’organisation a obtenu 173 millions $ en financement de la part du gouvernement fédéral et un investissement total de 473 millions $ dans le secteur des aliments, des moulées et des ingrédients à base de plantes. Il a soutenu la création de 303 actifs de propriété intellectuelle, géré 55 projets en compagnie de 445 partenaires et projeté la création de 10 800 emplois et 15 milliards $ de PIB d’ici 2031. Ces statistiques ne reflètent pas seulement les réalisations en termes statistiques. Elles sont aussi le reflet de l’engagement envers l’innovation et la vision d’un système alimentaire plus durable.
Toutefois, malgré ces succès impressionnants, il reste encore fort à faire pour débloquer le plein potentiel du secteur agroalimentaire canadien. L’environnement règlementaire actuel agit comme un obstacle à la croissance et à l’innovation en décourageant l’investissement nécessaire dans la production agroalimentaire. Il est temps de s’attaquer de front à ces défis règlementaires et de paver la voie à un avenir meilleur.
Un des premiers points à régler est celui du traitement des ingrédients. Le développement d’ingrédients pour les produits destinés aux consommateurs représente une valeur ajoutée importante des récoltes de protéines canadiennes. Les investissements stratégiques de PIC dans ce domaine peuvent contribuer à répondre à la demande mondiale de protéines tout en faisant progresser nos objectifs économiques et de développement durable. Par contre, les contraintes règlementaires peuvent nuire au développement et à la commercialisation de tels ingrédients.
Afin de favoriser la croissance dans le secteur agroalimentaire, nous devons simplifier les processus règlementaires afin de veiller à ce que les nouveaux ingrédients puissent parcourir efficacement les cheminements d’approbation. La modernisation règlementaire devrait prioriser les évaluations scientifiques et les approches fondées sur le risque afin de mesurer la sécurité et la qualité de ces ingrédients à base de plantes.
Qui plus est, nous devons nous efforcer d’améliorer l’accès au capital permettant de développer les installations des entreprises canadiennes du secteur agroalimentaire. L’accès au financement est critique pour que les produits d’innovation à base de plantes atteignent le marché et pour augmenter la capacité manufacturière. Les obstacles règlementaires qui découragent l’investissement peuvent freiner le progrès et nuire à la création d’emploi.
L’engagement de Produits alimentaires, de santé et de consommation (PASC) envers sa division Plant-based Foods Canada reconnaît le besoin d’éliminer les obstacles règlementaires, de favoriser l’innovation et de promouvoir la croissance de l’industrie agroalimentaire.
Au moment où PIC débute son nouveau mandat, l’insistance sur la croissance économique, la réduction des gaz à effet de serre, le développement des entreprises canadiennes et l’atteinte d’un impact mondial demeurent des objectifs primordiaux, qui ne peuvent être réalisés que dans un environnement où les obstacles règlementaires sont minimisés et où l’innovation est encouragée.
Les récentes réalisations de PIC sont louables, mais ne devraient servir que de point de départ pour la poursuite de la croissance et du succès de l’industrie agroalimentaire canadienne. Une règlementation plus moderne ne serait pas que plus pratique; elle constitue une étape critique vers un Canada plus sain et plus durable. En travaillant ensemble, nous pouvons faire progresser cette industrie de 25 milliards $ et soutenir la position du Canada comme chef de file du marché mondial de l’agroalimentaire et ainsi, contribuer à un meilleur avenir pour tous.