Les relations commerciales canado-américaines

Un partenariat commercial vital est menacé

Le Canada et les États-Unis partagent une des relations commerciales les plus dynamiques et intégrées qui soient. Le long de la plus longue frontière non-gardée entre deux pays, chaque jour, des milliards de dollars de biens et services la franchissent et soutiennent les entreprises, les emplois et les communautés des deux côtés.

En dépit de près de quarante années d'ententes commerciales successives, le 1er février 2025, le président Donald Trump annonçait l'imposition de tarifs sur les produits canadiens, soit des tarifs de 25 % sur pratiquement tous les produits importés et un tarif de 10 % sur l'énergie canadienne. La Maison Blanche considère le geste nécessaire en raison de ses préoccupations face au trafic de stupéfiants et à la sécurité frontalière. En réponse aux tarifs américains, le gouvernement du Canada a imposé des mesures en guise de représailles, ciblant 30 milliards $ d'exportations américaines. Une deuxième ronde de tarifs, qui devait au départ toucher 125 milliards $ d'exportations américaines, allait suivre. Des entreprises de plusieurs industries se sont pressées d'évaluer l'impact sur les produits finis, les matières premières et l'emballage.

Vers la fin de la journée du 3 février, le Président Trump et le Premier ministre Trudeau annonçaient un sursis d'un mois sur tous les tarifs annoncés précédemment, sous prétexte de poursuite des négociations. Bien que ce délai apporte un soulagement temporaire aux entreprises des deux côtés de la frontière, les enjeux sous-jacents demeurent irrésolus.

Dernières nouvelles : Annonce de tarifs américains supplémentaires

Le 10 février 2025, le Président Trump annonçait un tarif de 25 % sur toutes les importations d'acier et d'aluminium, y compris en provenance du Canada, ce qui annule les exemptions précédentes. On s'attend à ce que ce geste impose davantage de contraintes aux chaines d'approvisionnement et augmente les coûts pour les industries qui dépendent de ces matières. Le gouvernement du Canada étudie présentement sa réponse et songe à imposer ses propres contremesures.

PASC continue de discuter avec les principaux décideurs politiques des deux pays en insistant sur le besoin urgent d'en arriver à une solution à long terme qui protège les manufacturiers et consommateurs canadiens tout en assurant des relations commerciales stables avec les États-Unis.

Les tarifs créent de l'instabilité économique

L'imposition de tarifs sur les biens et l'énergie canadiens est présentée comme un moyen de protéger les industries domestiques, mais en réalité, les tarifs nuisent à la stabilité économique, font grimper les prix et créent une incertitude face à l'emploi des deux côtés de la frontière. Les relations commerciales canado-américaines prospèrent grâce aux chaines d'approvisionnement profondément intégrées qui gardent les produits à des prix abordables et les entreprises concurrentielles. Les obstacles au commerce ne font qu'affaiblir la croissance économique et mettre les prix abordables à risque.

Le coût des produits essentiels est à la hausse

Pour le secteur des produits alimentaires, de santé et de consommation, ces tarifs gonflent le coût des produits essentiels de tous les jours, comme l'épicerie, les articles de soins personnels, les produits ménagers et les médicaments en vente libre. Au moment où les prix abordables sont une préoccupation majeure, les familles et les entreprises ressentent toutes deux la pression. Les petites et moyennes entreprises pourraient être forcées de sabrer dans leurs effectifs, réduire leurs opérations ou transmettre l'augmentation des coûts aux consommateurs.

Les tarifs de représailles ajoutent à la pression

En réaction aux tarifs américains, le Canada a annoncé ses propres contremesures qui, si elles devaient être mises en place, feraient augmenter davantage le coût d'importations américaines essentielles, La pression inflationniste augmenterait et rendrait tout, des matières premières aux produits finis, plus coûteux pour les entreprises et les consommateurs. Au lieu de renforcer les économies, l'escalade des tarifs ne fait qu'augmenter les fardeaux financiers.

Une meilleure façon de faire

Plutôt que d'imposer des obstacles au commerce, le Canada et les États-Unis devraient collaborer afin de renforcer la résilience des chaines d'approvisionnement, attirer les investisseurs et protéger la compétitivité de l'Amérique du Nord. PASC continue de défendre une solution coopérative à long terme qui éliminerait les tarifs nuisibles et assurerait un commerce ouvert qui profite aux entreprises, aux travailleurs et aux consommateurs.

Comment le commerce canado-américain alimente les deux économies

Chaque jour, plus de 2,5 milliards $ US en biens et services franchissent la frontière canado-américaine.

Le Canada achète plus de produits américains que la Chine, le Japon et l'Allemagne combinés, ce qui en fait le principal marché d'exportation des États-Unis.

Le Canada est le principal marché d'exportation de 36 états et se trouve parmi les trois premiers marchés de 46 états. Quarante-trois états exportent plus d'un milliard $ US au Canada annuellement.

Environ 70 % des exportations canadiennes vers les États-Unis servent à fabriquer d'autres biens, ce qui soutient le secteur manufacturier nord-américain.

Au cours des neuf premiers mois de 2024, plus de 800 milliards $ CA (600 milliards $ US) en biens ont franchi la frontière.

En excluant les services, le commerce total a atteint 910 milliards $CA (683 milliards $ US) soit l'équivalent de 3,6 milliards $ CA se déplaçant entre le Canada et les États-Unis chaque jour.

Commerce, tarifs et vérité : Ce que les Canadiens doivent savoir

Alors que les tarifs menacent les chaines d'approvisionnement et les prix abordables, PASC discute activement avec les décideurs politiques, les médias et les chefs de file de l'industrie afin de s'opposer aux obstacles nuisibles au commerce. Nous nous efforçons de veiller à ce que les entreprises, les travailleurs et les consommateurs comprennent le véritable impact de ces politiques et pourquoi se contenter d'« acheter canadien » n'est pas une solution viable.

Par des passages dans les médias, des déclarations publiques et la défense directe des intérêts, nous démentons les mythes entourant le commerce et renforçons la valeur d'un partenariat robuste entre le Canada et les États-Unis. Consultez notre déclaration intégrale sur les tarifs afin d'en savoir davantage sur notre position et nos efforts en cours, ainsi que notre position sur les campagnes simplistes d'« achat canadien » qui pourraient involontairement tromper les consommateurs et nuire au fonctionnement des chaines d'approvisionnement intégrées du Canada.

Pleins feux sur les médias : Halte à la confusion

La mésinformation alimente la confusion à propos des tarifs et des campagnes d' « achat canadien ». Le chef de la direction de PASC, Michael Graydon explique :

📢 Pourquoi les tarifs ne feront pas gonfler les prix à l'épiceriemais provoqueront des problèmes économiques.

🔗 Les tarifs de Trump causeront le chaos mais votre facture d'épicerie ne flambera pas : voici pourquoi (Toronto Star, 4 février 2025)

📢 Que signifie vraiment « Fabriqué au Canada »et pourquoi l'achat local doit être étudié de plus près.

🔗 Fabriqué au Canada vs. Produit du Canada : Que signifient ces allégations et comment vous assurer que vous achetez des produits canadiens (Toronto Star, 3 février 2025)

À visionner : Les conséquences involontaires de #Achetez canadien

Certaines marques appartenant à des étrangers fabriquent des produits au Canada et ainsi, créent de l'emploi et investissent dans les communautés locales. Par contre, certaines marques « canadiennes » se procurent des produits de l'extérieur. Michael Graydon explique les complexités du mouvement #Achetez canadien au bulletin National News de CTV.

🔗 Visionnez le segment intégral de CTV News

Rien que les faits : Devenez consommateur informé

Les listes virales ne disent pas toujours toute la vérité. Le vice-président exécutif de PASC Errol Cerit presse les consommateurs de rechercher les faits plutôt que les mots-dièse afin de comprendre comment les entreprises multinationales alimentent l'emploi, l'investissement et la résilience économique.

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